Thermothérapie

Néphrologie urologie, kinésiologie kinésithérapie, ophtalmologie N. f. * thermo : du grec thermos ou thermainein {-therme, therm(o), thermique}, chaleur, chauffer ; * thérapie : du grec therapeuein {- thérapeute, -thérapie}, soigneur, soigner. La thermothérapie est l'utilisation thérapeutique de la chaleur. Ses domaines d'application sont nombreux, notamment en kinésithérapie, urologie, ophtalmologie. Les kinésithérapeutes utilisent des compresses contenant des graines de céréales ou des granulés déshydratés, chauffées au four à micro-ondes, ou des compresses de boue chauffées en cuve ou encore des réflecteurs multi-foyer avec lampes infrarouges. Le thermomassage (ou hydro-thermomassage) est l'association, dans une thérapie, de massages et de la chaleur. En urologie, la thermothérapie transurétrale est de plus en plus utilisée pour l'HBP (hyperplasie bénigne de la prostate). "Elle consiste en l'application de micro-ondes par voie endo-urétrale (on passe par l'urètre, conduit urinaire) associée à un système de refroidissement de la muqueuse de l'urètre prostatique. Depuis 1996, le système Prostatron® (EDAP Technomed, France), approuvé par la FDA, on atteint une température de 70°, permettant une meilleure efficacité de traitement. Il s'agit d'une électrode monopolaire utilisant une longueur d'onde de 1296 MHz, proposé en deux variantes, par exemple soit avec une antenne située à 1 cm en dessous du col vésical (TUMT®2.0), soit au niveau du col vésical (TUMT®2.5). Le cathéter urétral de thermothérapie de Charrière 25 est composé d'un ballonnet de retenue classique, de l'antenne à micro-ondes, des canaux de refroidissement de l'urètre et d'une fibre optique pour la détection de la température urétrale. Le traitement ne saurait se faire sans la sonde rectale équipée de trois fibres optiques permettant le contrôle de la température intrarectale lors du traitement à trois points différents du rectum. Les températures intraprostatiques ainsi générées sont de l'ordre de 60 à 80°C. Cette méthode entraîne une nécrose de coagulation irréversible du tissu prostatique qui, après résorption, aboutit généralement à la formation d'une cavité intraprostatique. Les différents paramètres (niveau d'énergie appliquée, refroidissement de l'urètre membraneux, température endorectale) peuvent être contrôlés en permanence au moyen d'une console informatisée. Les patients doivent tout d'abord être vus à la consultation où seront effectués les examens habituels, à savoir un toucher rectal, un ultrason transrectal de la prostate, une débitmétrie, une mesure du résidu post-mictionnel, un stix urinaire, un dosage du PSA et une évaluation du score international symptomatique de la prostate (IPSS). A cela doit s'ajouter une cystoscopie qui permettra d'une part, d'exclure une tumeur vésicale et d'autre part, d'objectiver la présence d'une hyperplasie excessive du lobe médian. Ces différents examens permettent donc de sélectionner les bons candidats pour une thermothérapie". En ophtalmologie, la thermothérapie transpupillaire, ou TTT, est une nouvelle modalité thérapeutique qui consiste à appliquer un rayon laser faiblement dosé, de type infrarouge, sur une surface de rétine assez large (1,2 à 3 mm). La technique a été initialement proposée pour le traitement des petits mélanomes choroïdiens. Depuis à peine deux ans, cette technique est évaluée dans le cadre de la dégénérescence maculaire liée à l'âge.