THG

Endocrinologie et métabolismes, toxicologie, pharmacologie, médecine du sport, médecine légale et expertises médicales Abrév. Tétrahydrogestrinone. * tétra : du grec tettara {tétr(a)-}, quatre ; * hydro : du grec hudôr {hydr(o)-, -hydrique, -hydrie}, eau ou hydrogène ; * geste : du latin gestus, de gerere {-geste, -gestion}, faire ; en médecine, relatif à la grossesse ; * one : du suffixe -one qui, en chimie, désigne la présence d'une fonction cétone. Cette molécule est dérivée de la gestrinone, anabolisant interdit depuis 1999 et qui a été détournée de son usage d'origine : un médicament pour traiter certaines affections gynécologiques, en particulier l'endométriose. La tétrahydrogestrinone est un stéroïde anabolisant obtenu par l'addition de 4 atomes d'hydrogène sur la gestrinone. Les effets secondaires de ce produit ne sont pas négligeables : masculinisation des femmes, notamment au niveau de la pilosité, développement des seins chez les hommes avec risque d'impuissance, calvitie précoce, hypertrophie du cœur, entre autres. Sa découverte quelques semaines après les mondiaux d'athlétisme de Paris, en août 2003 et sa présence révélée positive dans l'urine de nombreux "champions" a provoqué un scandale international dans le monde sportif, ainsi que la condamnation ou l'interdiction de compétition d'un nombre non négligeable d'athlètes. C'est le laboratoire de l'université de Californie (UCLA) qui a très rapidement mis au point un test simple et fiable de dépistage, disponible dès le 21 octobre 2003. Contrairement aux autres anabolisants, le THG ne se prend pas par injection, mais sous forme de 2 à 3 gouttes déposées sous la langue.