Thymolipome
Imagerie médicale, chirurgie thoracique N. m. * thymo : du grec thumia, de thumos {thym(o)-, -thymie, -thymique}, cœur, affectivité, relatif à la passion ou au thymus ; * lipo : du grec lipos, liparos {lip(o)-}, graisse, gras ; * ome : du grec -ôma, {-ome, -oma}, maladie, corps, tumeur, tuméfaction. [Angl. : Thymolipoma] Un thymolipome est une tumeur bénigne du thymus, une masse lipidique plus ou moins importante qui infiltre le thymus en occupant progressivement l'espace du médiastin (*). En fonction de sa taille et de l'éventuelle gêne occasionnée, l'excision chirurgicale peut s'avérer nécessaire. Cette pathologie relativement rare se rencontre plus souvent chez les enfants et les sujets jeunes. C'est généralement à l'occasion d'un contrôle radiographique du thorax que le thymolipome est découvert. Dans certains cas plus rares, c'est à l'occasion d'une myasthénie (**) qu'il est mis en évidence. (*) médiastin : du latin mediastinus [médiastin(o)-, -médiastinal], qui se situe au milieu, c'est-à -dire entre le sternum et les poumons. Le médiastin est limité latéralement par les poumons, en avant par le sternum et en arrière par la colonne vertébrale. Le médiastin antérieur contient le cœur et le thymus, le médiastin postérieur renferme la trachée et l'œsophage, l'aorte thoracique et le canal thoracique (lymphatique), les nerfs vagues et le tronc sympathique. Médiastinal : qui se rapporte au médiastin. (**) * myo : du grec mus, muos, [myo-], muscle ; * asthénie : du grec asthenos [asthén(o)-, -asthénie], sans force. La myasthénie est définie comme un trouble de la transmission neuromusculaire, au niveau de synapses particulières : les plaques motrices ou jonctions neuromusculaires. A ce niveau, les terminaisons nerveuses produisent un neurotransmetteur : l'acétylcholine, responsable de la contraction des fibres ou cellules musculaires. Cette contraction est en fait le résultat d'une suite importante de réactions. Dans la myasthénie, des anticorps sont produits, qui s'attaquent aux récepteurs de l'acétylcholine et les détruisent (maladie autoimmune). Il en résulte un déficit important d'acétylcholine et le traitement consiste essentiellement à augmenter la présence de ce neuromédiateur, et/ou de diminuer l'enzyme responsable de la dégradation de l'acétylcholine, présente dans l'espace synaptique. Les symptômes de cette pathologie peuvent être particulièrement sévères : fatigue musculaire, atteinte préférentielle des paupières (qui tombent), mais aussi des muscles oculomoteurs (chaque œil est dirigé par 6 muscles), de la face, des membres. Les traitements provoquent parfois une hypertrophie du thymus (organe de l'immunité qui sert entre autres à la maturation des lymphocytes T). Certains traitements utilisent les corticoïdes (produits à base de cortisone) ou les immunosuppresseurs.