Torsade de pointe

Cardiologie, pharmacologie N. f. * torsade : du latin populaire torcere, du latin classique torquere : déformer un corps en faisant tourner ses extrémités en sens opposés ou en faisant tourner une extrémité, l'autre restant fixe ; * pointe : relatif à la pointe QRS de l'électrocardiogramme. La torsade de pointe est une forme particulière de tachycardie ventriculaire (1). Les QRS Un exemple d'ECG normal ont une amplitude et une polarité (vers le bas ou vers le haut) variables. C'est la repolarisation ventriculaire qui ne se fait plus correctement dans cette pathologie. Le rythme ventriculaire est généralement compris entre 200 et 250 pendant quelques dizaines de secondes, parfois suivi d'une fibrillation ventriculaire et, dans quelques rares cas graves, arrêt circulatoire et syncope. Les causes peuvent être nombreuses : hérédité, certains médicaments, hypocalcémie et hypokaliémie. Dans de nombreux cas, l'évolution favorable est spontanée ; sinon le patient évolue vers une tachycardie ventriculaire vraie. (1) Du grec takhus [taché(o)-, tachy-], rapide, vitesse et du grec kardia [cardi(o)-, -carde, -cardie], cœur. La tachycardie est une accélération du rythme du cœur. La tachycardie paroxystique supraventriculaire, ou maladie de Bouveret se caractérise par des accès brusques de tachycardie, jusqu'à 180 à 200 battements par minute. Un exemple de tachycardie ventriculaire Ces accès ne durent souvent pas plus de quelques minutes et s'arrêtent tout aussi rapidement. Les conséquences sont très variables selon l'état cardiovasculaire du patient. Cette tachycardie paroxystique est due à une zone située tout près du nœud sinusal (à l'origine des impulsions électriques), qui parasite son rythme normal. Normalement, il y a une impulsion par seconde environ, qui se propage ensuite au nœud septal (entre les 2 oreillettes), puis au faisceau de His (entre les 2 ventricules) et enfin aux fibres de Purkinje. Dans cette pathologie, on fait un examen plus précis des impulsions électriques émises par cette zone, en introduisant un cathéter par la cuisse jusque dans le cœur. Si nécessaire, on peut aussi détruire cette petite zone, près du nœud sinusal.