Urémie chronique

Hématologie, néphrologie, urologie, médecine biologique N. f. * uro : du grec oûron {uro-, urée, -urie, -urèse, -urétique}, urine ; * émie : du grec haima, {-émie, héma-, hémat(o)-, hém(o)-} : relatif au sang. L'urémie (on parle aussi d'azotémie) qualifie un ensemble de manifestations toxiques, résultant d'un taux trop élevé d'urée (mais aussi d'autres substances azotées) dans le sang. Il s'agit d'une conséquence d'une pathologie (insuffisance) rénale qui n'élimine plus cette molécule, normalement présente en faible quantité dans le sang : valeurs normales comprises entre 0,25 et 0,45 g/L ou entre 3,3 et 6,6 mmol/L de sang. Ces valeurs sont un peu plus élevées chez les personnes consommant beaucoup de protéines et ne buvant pas suffisamment d'eau. Les médecins biologistes ont constaté que l'urémie est élevée en cas d'insuffisance rénale (*), alors qu'elle est anormalement basse en cas d'insuffisance hépatique (**) grave. Les urologues et hématologues distinguent des formes aiguës d'urémie et des formes chroniques. Les symptômes caractéristiques sont, parmi d'autres : des nausées et vomissements, l'haleine et la sueur qui ont une odeur d'urine, des maux de tête (céphalées), des convulsions, parfois un coma. Adj. : urémique, qui concerne l'urémie. Ex. le coma urémique qui caractérise l'insuffisance rénale non soignée, en phase terminale. Urémigène : qualifie ce qui provoque une manifestation urémique, notamment une variété de néphrite chronique dont l'évolution conduit inéluctablement à l'urémie. (*) L'insuffisance rénale se traduit par une mauvaise élimination au niveau des reine des molécules plus grosses que l'urée : polypeptides, créatinine, acide urique ... (**) L'insuffisance hépatique perturbe la transformation des corps azotés complexes en molécules plus simples dont les derniers termes sont les acides aminés et l'urée.