Ventriculographie isotopique

Cardiologie, imagerie médicale et interventionnelle N. f. * ventriculo : du latin ventriculus (cardis) {ventricul(o)-, -ventriculaire}, petit ventre (du cœur) se rapporte au ventricule, qu'il soit du cœur, du cerveau ou du larynx ; * graphie : du grec graphein {-graphe, -graphie, -graphique, graph(o)-}, écrire ; * isotope : se dit d'éléments chimiques identiques qui ne diffèrent que par les masses de leurs atomes. [Angl. : Radionuclear (or Radionuclide) ventriculography] Connu aussi sous son abréviation anglosaxone RNV (radionuclear ou radionuclide ventriculography), cet examen est basé sur la scintigraphie, (* scinti : du latin scintillare, de scintilla [scinti-], briller avec des éclats, relatif à l'enregistrement de radiations émises par un organe après injection d'un isotope), technique d'imagerie médicale basée sur la détection des radiations émise par une substance radioactive introduite dans l'organisme et qui présente une affinité particulière pour l'organe ou le tissu à explorer. Le produit injecté est un traceur (sérum-albumine ou hématies) marqué au technétium 99m Tc99m-MIBI : technétium - Méthoxy IsoButyl Isonitrile. La scintigraphie cardiaque comporte 2 types d'examens : la scintigraphie myocardique et la scintigraphie cavitaire. * La scintigraphie myocardique qui est souvent réalisée après une épreuve d'effort, est spécifiquement destinée à étudier le muscle cardiaque (ou myocarde) et permet de mettre en évidence des zones insuffisamment irriguées, donc souffrant d'un apport insuffisant en dioxygène, dans des pathologies comme l'angine de poitrine ou l'infarctus du myocarde. * La scintigraphie cavitaire permet d'estimer les volumes de sang éjectés à chaque systole, c'est-à-dire de mesurer l'efficacité de la pompe cardiaque et l'intégrité des valves. La ventriculographie isotopique permet l'étude détaillée de la fonction du ventricule gauche et de ses valves, en particulier de son éventuel état de dégradation après un ou plusieurs infarctus myocardiques. C'est un examen totalement inoffensif et qui peut être reproduit sans danger, intéressant également avant la pose d'un pace maker ou stimulateur cardiaque chez les patients atteints de troubles du rythme cardiaque. La radioactivité émise provisoirement par le patient est captée par une gamma-caméra qui enregistre et visualise les variations de cette radioactivité au niveau des ventricules pendant le cycle cardiaque.