Vidéo-endoscopie digestive

Chirurgie digestive, imagerie médicale et interventionnelle N. f. * vidéo : du latin video {vidéo-}, je vois ; technique permettant d'enregistrer l'image et le son grâce à une caméra et de les restituer sur un moniteur ; * endo : du grec endon {endo-}, au-dedans ; * scopie : du grec skopein, {-scope, -scopie, -scopique}, regarder. [Angl. : Gastrointestinal (or digestive) videoendoscopy] Les vidéo-endoscopes actuels (ou endoscopes) permettent l'observation de la presque totalité de l'appareil digestif (pharynx, oesophage, estomac, duodénum et une petite partie du jéjunum ou intestin grêle), rectum, côlon et une petite partie de l'iléon. Cette technique est en général interventionnelle, c'est-à-dire qu'elle permet en plus d'intervenir chirurgicalement si nécessaire, grâce à des instruments équipant l'endoscope (ablation de polypes dans le côlon par exemple). Il reste donc une portion de plusieurs mètres de l'intestin grêle qui n'est pas accessible à l'endoscopie classique. Une toute nouvelle technique : la capsule vidéo-endoscopique, permet aujourd'hui de parcourir la totalité de l'intestin grêle et d'en visualiser l'intérieur. Il s'agit d'une capsule de 3,7 grammes, mesurant 26 mm de long et 11 mm de diamètre. Elle est munie de diodes électroluminescentes qui envoient des flashes lumineux toutes les 20 millisecondes, et transmet environ 50 000 images à un holter (système d'enregistrement porté à la ceinture) pendant son trajet qui dure en moyenne 8 heures. La capsule vidéo-endoscopique permet d'explorer 98% de l'intestin grêle et révèle des pathologies tels des saignements digestifs, des cancers. Le CHU de Strasbourg est l'un des centres qui utilisent actuellement cette technique. Un autre intérêt non négligeable : le patient avale sa capsule et sort immédiatement de l'hôpital. Il n'y a ni anesthésie, ni insufflation d'air, ni hospitalisation.