Antiscorbutique

Épidémiologie et santé publique, nutrition et diététique, pharmacologie - Adj. et n. m. Du latin médiéval scorbutus, du russe skrobota, scorbut. Se dit des médicaments qui combattent le scorbut et notamment de la vitamine C (acide ascorbique). La première mention du scorbut (déficit en vitamine C) dans les annales russes date de 1552. On sait la maladie fréquente, surtout en Sibérie. De façon remarquable, la pharmacopée officielle antiscorbutique était presque identique aux remèdes populaires : oignons, décoction de pin, framboises, airelles, armoise, etc. L'origine de la maladie resta longtemps inconnue, on pensait à une maladie infectieuse. Pendant la famines de 1898-1899, on a relevé 27.000 cas de scorbut dans la province de Kazan et 23.000 dans celle de Samara. Les études des médecins de zemstvos corrélèrent ces nombreux cas aux carences alimentaires. "On commence à s'apercevoir de cette maladie par une grande enflure des gencives où il se forme ensuite de malins ulcères. La langueur qu'elle cause ne peut être soulagée qu'en prenant terre, ou en se frottant du sang des tortues de mer. On se peut aussi servir utilement du jus d'orange, ou de citron. Le scorbut est familier dans tous les lieux maritimes, à cause que l'air y est rempli de particules acres qui s'échappent de la mer." (Nicolas Aubin - Dictionnaire de médecine).