Cellule souche embryonnaire

Embryologie, recherche médicale, éthique - N. f. Du latin cellula, dim. de cella [cellul(o)-, -cellulaire], chambre, relatif à la cellule. Quand l'ovule est fécondé par un spermatozoïde, l'oeuf ainsi formé commence ses divisions. L'embryon qui en résulte passe de 2 cellules à 4, puis 8, 16 etc. Lorsque l'embryon comprend un nombre faible de cellules, aucune d'entre elles n'est encore différenciée et possède toutes les possibilités de se spécialiser en n'importe quel type cellulaire. Ces cellules totipotentes sont aussi appelées cellules souches embryonnaires. Les recherches menées actuellement montrent que ces cellules présentent un intérêt tout particulier dans de nouvelles thérapies. En effet, non seulement elles sont capables de se multiplier, mais elles peuvent se différencier en cellules spécialisées, en fonction de l'organe dans lequel elles sont greffées ou des conditions de culture. C'est la thérapie cellulaire, qui ouvre de grands espoirs pour soigner de nombreuses maladies. Le problème qui se pose est l'obtention d'une quantité suffisante de ces cellules souches embryonnaires pour les essais thérapeutiques et la recherche fondamentale. C'est la raison pour laquelle les médecins et chercheurs demandent la possibilité d'utiliser les embryons surnuméraires existant en grandes quantités dans les CECOS (Centres d'Etude et de Conservation des Ovocytes et du Sperme) et dont les parents ont certifié ne plus vouloir les utiliser. C'est un problème d'éthique que les gouvernements devront trancher dans un très prochain avenir.

A noter que depuis le clonage de la brebis Dolly, il existe une méthode pour obtenir des cellules souches embryonnaires : un noyau de cellule somatique (donc avec 2n chromosomes, est introduit dans un ovocyte énucléé (dont on a extrait le noyau). On obtient un embryon, clone parfait de l'organisme donneur du noyau, et ses cellules peuvent être multipliées à l'infini.